Qui pour succéder à maitre Wade ?(acte I)
S’il apparait une chose certaine, à savoir que ce mandat est le dernier pour notre très cher papi national, sa succession au sein de l’instance étatique parait plus ou moins équivoque. Je tenterai de passer en revue les différentes personnalités susceptibles, et non capable (ceci est un autre débat), de le remplacer et leur chance d’y arriver.
A tout honneur tout seigneur, place donc d’abord au parti au pouvoir et à ses sympathisants.
KARIM WADE : c’est le fils du président. Depuis un bon bout de temps il affiche de plus en plus ses ambitions politiques. Cela passe par la création d’un mini parti « la génération du concret », un groupe qui a reçu le soutien d’un bon nombre de sympathisants du PDS soucieux de leur avenir politique. Il s’affirme en outre de plus en plus n’hésitant pas à prendre certaines responsabilités, souvent confiées par son père. A titre d’exemple nous avons la présidence de l’ANOCI. Ses qualités, mis à part les brillantes études effectuées, reste assez indéfinis. Son défaut est de ne pouvoir parler la langue nationale (il se murmure qu’il prend des cours pour rattraper ce handicap). Sa tactique pour accéder au pouvoir semble être la liquidation des personnalités du PDS pour s’imposer comme le plus légitime pour succéder à son père. Je lui donnerai au rythme où vont les choses 80% de chances d’accéder au pouvoir.
Abdoulaye Baldé : C’est le complice attitré, l’ami, un des fideles de Karim. Avec lui il a coprésidé l’ANOCI. Sa candidature pourrait donc surprendre si celle de Karim se confirme. On l’attendrait plus dans ce cas dans le rôle du futur premier ministre. Mais bon, puisqu’en politique on ne sait jamais il pourrait prendre le contre pied du scenario tracé. Ses chances d’accéder au pouvoir s’évalue autours des 15%.
Macky Sall : l’homme de Fatick pourrait bien décider de briguer un mandat présidentiel. Ce serait en tout cas la suite logique d’un parcours ascendant qui va de la mairie de Fatick à la présidence de l’assemblée nationale en passant par le poste de premier ministre. L e seul hic reste à savoir sous quelle étiquette le maire de Fatick va se présenter en tant que membre du PDS ou va-t-il fronder et se présenter en créant un autre parti ou en tant que candidat indépendant si jamais le PDS venait à être liquider ou investissait Karim comme son candidat. Ses chances d’accéder au pouvoir sont de l’ordre de 60%.
Cheikh Tidiane Gadio : il se murmure que l’homme fort du ministère des affaires étrangères ne serait pas contre un mandat présidentiel. Brillant intellectuel, l’homme pourrait séduire p ceux qui misent pour un président technocrate. Son bilan positif au sein du ministère pourrait plaider en sa faveur. Cependant, l’homme n’est pas un politicien, ce qui, en cas de candidature, pourrait lui porter préjudice, de même pourrait lui faire défaut un parti, à moins qu’il n’en crée ou qu’il transhume, car on voit mal le PDS l’investir comme candidat. Ces chances d’accéder au pouvoir tournent autours de 30%.
Voilà en gros, à mon avis, les candidatures les plus probables du coté du parti au pouvoir et de ses sympathisants. On pourrait en ajouter d’autres comme celle de Pape Diop, président de Senat. Mais je pense plutôt que ces chances se trouvent du côté de l’intérim présidentiel.
Je verrai dans un deuxième acte les candidats de l’opposition.
T .D |
