Le comportement civique est d’une importance capitale dans notre société; il est l’affaire de tous les citoyens et interpelle toutes les échelles sociales car c'est un concept qui concerne les valeurs des individus, des communautés. C'est un moyen qui peut conduire les jeunes à se dévouer, à aimer leur patrie et à la défendre avec coeur et âme. En effet, le civisme désigne le respect du citoyen pour la collectivité dans laquelle il vit ainsi que le respect de ses conventions, dont notamment sa loi. En d’autres termes, il s'agit du respect de la « chose publique » et de l'affirmation personnelle d'une conscience politique.
Le civisme est tout aussi l'implication, la prise de pouvoir effective du citoyen dans les affaires publiques, d’où la fameuse formule « Voter est un devoir civique ». Respecter les puissances publiques c'est d'abord les instituer, les contrôler, et les soumettre à la critique raisonnée. De ce fait, le civisme apparaît comme la production d'un rapport actif et rationnel et donc critique du citoyen à l'égard des puissances publiques.
Par conséquent, l'éducation à la citoyenneté ne peut se faire sans avoir un bon esprit civique. Ainsi, une bonne éducation au civisme est à même de faire des citoyens qui se sentent responsables et engagés envers leur pays et par conséquent l'aiment et le défendent. Mais cette éducation au civisme ne s'arrête pas tout simplement au respect pour notre pays, elle nous engage encore plus. Elle permet de discipliner les citoyens et de leur inculquer un esprit de cohabitation, de vie pacifique dans une atmosphère de tolérance. Cette éducation doit être perçue comme une véritable réalité constante et doit conduire au respect des valeurs mythiques des sociétés. Et dans ce domaine, les sénégalais ont encore beaucoup à apprendre et à faire. Les étudiants sénégalais par exemple, ont la fâcheuse habitude de détruire des infrastructures et de causer des scandales à chaque fois qu'ils se croient être victimes d'une injustice. Sont-ils vraiment conscients de leurs actes ou plutôt ont-ils déjà oublié leur leçons d'éducation civique, sachant tout de même que le recours à la violence n'a jamais été la meilleure des solutions et que la plus sage demaure la recherche d’un compromis.
Afin d'y remédier, il semble important de sensibiliser et d'informer toute la société sur l'importance des fondements de base du civisme, car il appartient aussi bien aux parents qu'aux éducateurs de mettre en oeuvre une matrice de faisabilité et d'en fixer les compétences comportementales à atteindre, pour être considéré comme étant un acteur favorable à la formation des jeunes au standard international facilitant l'insertion, à la sortie de l'école. Le bon citoyen est celui qui se sent à chaque moment et à chaque instant responsable; quelqu'un qui arrive le premier et quitte le dernier; donc qui est en mesure d' inspirer le respect, de donner le bon exemple aux autres collaborateurs pour suivre le même chemin du développement. Une leçon à prendre en compte et surtout qui s'adresse directement et à tout honneur à certains de nos supérieurs ou dirigeants politiques sénégalais, que cesoit dans la vie active ou familiale. Une société sans civisme n'est plus concevable aujourd'hui avec les conséquences de la mondialisation.
A cet effet, les programmes de l'éducation nationale doivent impérativement renforcer cet axe et consacrer une part importante à l'éducation civique et comportementale, surtout dans les classes supérieures et dans celles des cours élémentaires.
Ainsi, avec une éducation orientée vers ce sens de morale, nous pourrons faire de bons citoyens qui ne tenteront plus de se jeter dans les océans à la recherche de l'Eldorado.
FAYE François