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  Macky Sall: l'art de grandir
 

Sénégal | L’art de grandir 
NB: Cet article est extrait du site seneweb.com

 

 

Comment peut-on passer de David à Goliath ? Macky Sall a pu trouver le secret pour être passé d’incognito dans sa formation politique, le Pds, à une stature de leader d’envergure internationale.

Macky Sall dérange ! C’est le moins qu’on puisse dire eu égard aux nombreuses attaques qu’il ne cesse d’essuyer de la part d’une frange de ses frères libéraux, notamment de la direction actuelle du Parti démocratique sénégalais. Mais moins que les combats épiques de positionnement vis-à-vis du Président Wade auxquels les libéraux nous ont habitué bien avant même leur prise du pouvoir, la guerre contre Macky a pris une autre tournure. Elle est entrain d’égaler, sinon de suppléer celle livrée contre Idrissa Seck durant ces quatre dernières années. Mais ce qui surprend davantage dans cette mise à mort annoncée du Président de l’Assemblée nationale décrétée depuis la plus haute sphère de l’Etat et du Pds, c’est qu’au lieu de le détruire, elle est entrain de renforcer l’étoffe d’un homme politique qui a, dans le passé, montré ses limites à s’imposer en leader.

Malgré sa longue présence sur la scène politique, Macky Sall s’est, en réalité, tardivement signalé sous les feux de la rampe. Le Pds, qu’il a rallié au milieu des années 80 en provenance de And-Jëf/Pads, n’a véritablement commencé à lui donner sa chance qu’après l’alternance. Et c’est bien après avoir épuisé la liste très restreinte des cadres libéraux ministrables dont il était pourtant le président, et même nommé une ministre sans brevet d’études, qui a d’ailleurs cru plus sage de démissionner sans assister à un seul Conseil des ministres, que Macky Sall a été appelé à rejoindre le gouvernement. C’est dire que les trois années qu’il a passées à la Primature, un record pour un président de la République qui en a consumé trois en moins de quatre ans, ont aguerri l’homme.

Sa présence à l’Assemblée nationale prouve que Macky Sall a su bien manœuvrer quand il commençait à ne plus se sentir dans les grâces du chef de l’Etat.

Et aujourd’hui, malgré les appels à la démission et les tripatouillages de la Constitution pour placer le Sénat et son président au-dessus de l’Assemblée nationale, Macky résiste. Et irrite même une formation qui n’a jamais pu, en dehors de son secrétaire général national, rayonner au plan international. Comme pour narguer ses « frères », il se fraye un chemin dans la cour des grands, multiplie les invitations et décorations. Après avoir, il y a six mois, été élevé au grade de Grand Officier de la Légion d’honneur française, le président de l’Assemblée nationale, s’apprête à être reçu par le Sénat français, le 10 septembre prochain sur invitation de son président, Christian Poncelet. Ironie du sort ! Tapis rouge en France, alors qu’au Sénégal, c’est cette même institution qui est utilisée pour réduire au silence et l’influence de Macky Sall. Sa présence à Denver, aux Etats Unis, à la Convention démocrate a fini de prouver à quel point ses détracteurs libéraux lui en veulent de tisser sa toile au plan international. En témoignent les attaques du porte-parole du Pds et directeur de cabinet politique du président de la République, Babacar Gaye.

Toutefois, le mutisme du président de la République sur la question a de quoi tempérer l’ardeur des détracteurs du président de l’Assemble nationale. Surtout que l’ancien secrétaire général du gouvernement et proche de Macky Sall, Me Alioune Badara Cissé, révèle que le chef de l’Etat a été informé et a même adressé ses félicitations à son ancien Premier ministre.

Qui connaît l’inconstance du président Abdoulaye Wade dans ses prises de décision peut s’attendre à un revirement de situation dans l’affaire Macky.

Mais pas tant que l’idée de faire de Karim son successeur continuera à germer dans son esprit.

Auteur: Babacar DIONE    

 
   
 
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