Les études à l’étranger

Le rêve de tout jeune sénégalais demeure aujourd’hui un départ du pays après avoir décroché le précieux sésame : le baccalauréat. Cette velléité de départ se comprend aisément si l’on observe les conditions d’études supérieures qu’offre le pays. Entre des universités en perpétuelle grève et où règne le favoritisme et des écoles privées très chères, le choix est limité. A cela s’ajoute la qualité du diplôme. Le diplôme étranger (pas n’importe lequel bien sûr), aux yeux des recruteurs, reste assez valorisant. Toutefois force est de constater que le séjour à l’étranger n’est pas de tout repos ni une garantie pour le futur.

Pour ce qui est de la France, même si les universités sont encore gratuites, le coût global d’une année d’études reste élevé, surtout en ces temps où le pouvoir d’achat baisse. D’abord les frais d’inscription, qui naturellement ne sont pas gratuits, deviennent de plus en plus élevés (prés de 400 euros). A cela s’ajoute le logement, un casse tête à l’extérieur. Certains arrivent à résoudre ce problème en logeant chez des parents.  Si toutefois l’on n’a pas ce privilège cela devient difficile quand on connait le coût exorbitant d’un studio à Paris et même en province.

En outre on note de plus en plus d'échecs chez les étudiants. Certes cela peut résulter d’une mauvaise orientation mais force est de noter que pour un bon nombre de nos confrères la totale liberté dont ils jouissent peut en partie être considérée comme la cause principale des revers. Pour d’autres cela s’explique par la double vie qu’ils mènent à savoir études et travail (parfois nécessaires pour payer le logement…) Voila autant de problèmes qui aujourd’hui miment la vie des étudiants en France. Je n’écris pas cela pour décourager certains, loin de là (encore que je sais que ces quelques lignes ne peuvent mettre un terme à tant d’années d’espérance ou d’espoir, c’est selon). Je n’écris pas non plus pour le simple plaisir, il convient de trouver des solutions aux problèmes. Et dans ce registre force est de noter qu’il y a de grand progrès à faire au niveau de l’orientation, un domaine que l’on semble négliger. De plus, face à la cherté de la vie, à une inflation croissante, peut être serait-il plus judicieux que le gouvernement pense à augmenter le montant des allocations pour permettre une plus grande tranquillité à nos chers étudiants. Il convient aussi que nos chers étudiants y aillent de leur propre motivation pour que fructifie le travail et que ces «  têtes  »et ceux de nos vaillants étudiants du Sénégal et ceux des autres pays œuvrent pour le développement de notre pays.

                                                           T .D.